Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une jeune Marguerite Andersen, enceinte, tourne le dos à l’Allemagne et s’installe en Tunisie avec son amant français. Son séjour dans ce pays durera sept ans, et marquera pour elle le «commencement du fil de [s]a vie d’adulte». Dans Bleu sur blanc, elle revit l’enchantement durable des sept années qu’elle a vécues dans ce pays, dont elle n’a jamais pu oublier «son absolue beauté».
À vrai dire, c’est en Tunisie que tout a commencé
l’exil
oui
et le ravissement
les cris de la rue
dans une langue si nouvelle pour moi
le français de la vie quotidienne
le marché
quotidien lui aussi
les enfants
l’amour
des couleurs délavées
des odeurs douces ou pimentées
le plaisir de faire la cuisine
de travailler dans le jardin
d’y cueillir une figue fraîche tôt le matin