J’attendais vos mains
J’ai reçu vos gants de travail déchirés
Vous étiez dans cette absence
J’étais dans un livre
Que j’ai refusé d’écrire
Pliures se construit autour d’un deuil. Le poète y traite de la maladie de son père, de sa mort, et s’interroge sur leurs rapports. La distance, jamais comblée, qui les séparait se transforme ici en un retour sur le sentier des souvenirs. Par les mots, la voix poétique cherche à apprivoiser le père dépouillé des artifices de l’autorité, un homme dont les passions, les rêves et les blessures ont été vécues en silence jusqu’à la fin. Une bouleversante conversation à sens unique.
Avec ce recueil, Michel Ouellette, figure incontournable de la littérature franco-ontarienne, révèle une introspection où le corps, à force de chercher à pallier l’absence, en vient à se ronger de l’intérieur.