je ne suis plus au centre
d’aucun univers
personne n’attend mon prochain livre
je sais maintenant
que la mort n’est pas d’actualité
il y a dans le détachement
une lucidité rassurante
des moments
qui confèrent presque à la grâce
si près qu’on peut la sentir
cela me suffit
ce théâtre d’ombres
à l’intérieur de soi
Les deuils sous toutes leurs formes traversent une existence et suscitent colère, regret, angoisse, tristesse, que la poésie parvient à apaiser. Longtemps j’ai porté mes deuils comme des habits trop grands propose un pèlerinage à la fois universel et intime vers la connaissance de soi. Ce recueil, qui marque le retour de Stefan Psenak à la poésie après une quinzaine d’années de silence, est celui d’un poète qui s’est éloigné de l’urgence par de longs détours et qui a retrouvé dans la douleur et la pensée en marche un chemin vers la parole.