Le grand livre, il y a 40 ans, c’était l’amitié partagée entre Gaston Tremblay et le regretté André Paiement telle qu’ils l’ont consignée à deux mains dans un journal intime. Le grand livre, en 2012, c’est une autofiction qui raconte un moment déterminant dans la vie de deux jeunes, à une époque charnière — la fin des années soixante — dans l’histoire du Nouvel-Ontario.
Albert et Paul-André se connaissent depuis toujours. Ils ont grandi à quelques maisons l’un de l’autre dans le petit village de Sturgeon Falls. Ensemble, ils ont bâti des villages dans le trou de sable au coin de la rue et pourfendu des « Vache qui rit » en carton.
Leur amitié s’est véritablement déployée en 1967-1968, au cours de leur dernière année au secondaire. Avec Diane et Josée, leurs complices dans les Travailleurs de l’Action catholique, ils tentent de concilier leur foi et les nouvelles valeurs, plus permissives, qui balaient l’Amérique. Alors que la nature éveille en eux des passions plus humaines que divines, l’amitié partagée se transforme bien malgré eux.