«Je ne veux plus de la réalité
parce qu’elle a le goût d’une senteur trop vieille qui m’est arrivée trop jeune.»
Voici une écriture qui ne se cherche pas; elle jaillit de source. Elle est délire en surface, mais sagesse en profondeur - la sagesse de la folie. Des réflexions anecdotiques sur l’amitié, la poésie, la beauté, l’estime, la maladie, la mort, l’éternité sont entremêlées de moments de fabulation aux allures de science-fiction, si bien que le tout acquiert un souffle cosmique. On en retire l’intuition vive d’une manière d’être autrement et étrangement. On y ressent la puissance de la conscience de soi en face à face avec l’aliénation, quelle qu’elle soit.
DANS LES MÉDIAS
Filion revient ainsi sur la folie, l’un de ses thèmes essentiels : l’aveu du trouble de l’esprit fait ressentir la puissance de l’écriture qui arrive à la contenir, C’est en l’assumant, et donc en la dépassant, que la folie parvient à livrer sa propre sagesse.
– Juan Jiménez-Salcedo, Nouvelles études francophones.
Sylvie Filion est un cas, car elle charcute l’âme et franchit avec audace les limites de l’âge, les préjugés ou les frontières de la raison.
– Nathalie Fave, Liaison, no151.