Marguerite Andersen remporte le prix littéraire Émile-Ollivier 2014 pour La mauvaise mère
Félicitations à la lauréate !
Après le prix Trillium, Marguerite Andersen remporte maintenant le prix littéraire Émile-Ollivier 2014 pour son roman autobiographique La mauvaise mère.
Marguerite Andersen a huit ans quand Hitler prend le pouvoir, quinze quand la Seconde Guerre mondiale éclate, vingt au lendemain de l’armistice. Yeux baissés devant l’horreur, toute à sa soif de vivre, elle tourne fin 1946 le dos à cette Allemagne. Enceinte, elle suit en Tunisie l’amant français qui deviendra son premier mari. Ainsi s’amorce un parcours qui l’amènera, au fil de ses amours et de ses aventures, sur trois continents. Elle s’installe définitivement au Canada en 1958. À la suite de Jean-Jacques Rousseau, ces confessions au féminin : l’auteure/la narratrice, en retraçant les moments importants de sa vie, spécialement ceux en rapport avec ses enfants, en lien avec son rôle de mère, questionne ses choix, fait l’aveu de ses erreurs. Moments choisis, fragments, présentés de façon chronologique et nourris par des réflexions actuelles sur ces souvenirs. La prose se fait parfois hachurée – angoissée ? – mettant à profit le blanc – pause, silence – parce que l’émotion, à travers le souvenir, le commande.
Déclaration du jury
Le jury du prix littéraire Émile-Ollivier a vu dans La mauvaise mère une œuvre lucide et authentique portée par une narration dynamique et une écriture très personnelle. Confessions touchantes d’une femme au destin parsemé d’échecs, de regrets et de victoires, ce récit sans complaisance propose un point de vue intime sur la maternité et les déchirements qu’impliquait la volonté d’exister comme femme et comme intellectuelle à une époque de domination masculine. La prose poétique, par moments télégraphique, de Mme Andersen fait écho à l’émotion de la narratrice et répond au besoin d’opérer certaines ellipses chronologiques dans ce parcours atypique qui se déploie sur trois continents, de l’après-guerre jusqu’à aujourd’hui.
Prix littéraire Émile-Ollivier
Le prix littéraire Émile-Ollivier a été créé par le Conseil supérieur de la langue française, en collaboration avec le Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes, à l’occasion du Forum de la francophonie qui s’est tenu à Québec le 1er mai 2004. Il récompense une œuvre, dans la catégorie du roman, de la nouvelle, du récit, de l’essai littéraire, de la poésie ou du théâtre, publiée en français par une maison d’édition membre du Regroupement des éditeurs canadiens-français.
(Source : http://www.cslf.gouv.qc.ca/prix-et-distinctions/prix-litteraire-emile-ollivier/)
L’auteure
- Lauréate du Prix littéraire Trillium 2014 pour La mauvaise mère.
- Romancière, nouvelliste, poète, essayiste, Marguerite Andersen a publié près de 20 ouvrages.
- Née à Magdebourg (Allemagne), elle poursuit des études en lettres et en cinématographie (Université de Paris, Université Libre Berlin Ouest), et obtient un doctorat de l’Université de Montréal (lettres, 1963). En 1999, l’Université Mount Saint Vincent, à Halifax, lui a décerné un doctorat honorifique.
- Elle a enseigné en Allemagne, en Éthiopie, aux États-Unis, au Canada (littérature française, études féministes).
- De 1973 à 1980, elle a dirigé le Département d’études françaises de l’Université de Guelph ; en 1987-1988, elle a occupé la Chaire d’études sur les femmes à l’Université Mont Saint Vincent, à Halifax.
- Depuis 1998, elle codirige Virages, la revue franco-ontarienne consacrée à la nouvelle.
- Critique littéraire, elle a publié de nombreux articles et comptes rendus ainsi que des études et des recensions dans plusieurs publications, y compris dans le UNESCO Review of Education.
- Elle a également publié poèmes et nouvelles dans diverses revues littéraires.
- Membre du comité éditorial Resources for Feminist Research / Documentation sur la recherche féministe, de l’Union des écrivaines et écrivains québécois, du P.E.N. International, de la Writers’ Union of Canada, de la Société des écrivains canadiens, de l’Association des auteurs de l’Ontario et de la Société des écrivains de langue française de Toronto.
- Elle vit à Toronto depuis les années 1970. Elle y enseigne toujours le français à des jeunes, offre régulièrement des ateliers d’écriture et demeure active dans le monde associatif.
Pour plus d’informations, ou pour obtenir une copie promotionnelle : scormier@prisedeparole.ca